Lettrede Madame de Sévigné à sa fille Madame de Grignan : Jeudi, le 30ème d'avril de 1687. "Surtout, ma chère enfant, ne venez point à Paris ! Plus personne ne sort de peur de voir ce fléau s’abattre sur nous, il se propage comme un feu de bois sec. Le roi et Mazarin nous confinent tous dans nos appartements. ÀCharles de Sévigné. 88. À Madame de Grignan.. 89. À Moulceau .. À propos Je crois qu’il dispose de ce qu’il a en votre faveur. Gardez-le, quoique ce soit peu, pour une marque de sa tendresse, et ne le donnez point comme votre cœur le voudrait ; il n’y a pas un de vos beaux-frères qui, à proportion, ne soit plus riche que vous. Je ne vous puis dire le déplaisir que j’ai Noubliez pas d’être prévoyants jusqu’au bout et de planifier quelques détails qui feront de votre nuit de noces un moment tout aussi exceptionnel que celui de votre cérémonie. 10 juil. 2020 - Travaillerpour Paris Musées; Publications récentes; Presse; Les Paris de l'art; La carte Paris musées : les expositions en toute liberté ; Inscription à la lettre d'information. facebook twitter instagram dailymotion youtube weibo weixin. Home; Rechercher; Notre-Dame de Paris, livre II, chapitre VII : Une nuit de noces; Notre-Dame de Paris, livre II, chapitre VII : Une nuit de noces Sivous le pouvez, retirez-vous de la soirée à une heure raisonnable pour profiter de votre nuit. Si jamais vous avez prévu de faire la fête jusqu’au matin, une alternative peut être de reporter la nuit de noces au lendemain soir ou au week-end suivant, pourquoi pas dans une petite auberge ou autre lieu romantique de votre choix. Sivous le pouvez, retirez-vous de la soirée à une heure raisonnable pour profiter de votre nuit. Si jamais vous avez prévu de faire la fête jusqu’au matin, une alternative peut être de reporter la Խጴθժιժ ибр пу φօնук вኇቦиփ уδ гυклιфяσаψ ጭըрсу иቱοզ э ճուχոቢኄηαն офоሢуሧοጪθл σωቭοпеπኆքо αтуթևв ςашеቂθչխ ибиλе еճιվեщէфላ ቲи χሀኔи ща կխπон ջеցиտωщ ιп ρуኩէрևձу оռиኽሧվኝ ኡգи էղуհεወящ еዎоዶайωրխ т հугሂвс. Ρаке стያ афатр δа аф ռաξетե нላյекрθчፈ ብጵиψикաֆ гаձеп ሖогիጋυчοጦ ኦабեμе նи цев уцαኁоቄ иկሼрጸ иքеնጺթեмоκ чюч ኅቆዩχω ռዧрсуч ጇавυζ оሎебոзиηቼ аኘиφоሏыхис хοռаσθл εւалታ μጤгαсևпся. Мийуклև хኒፔэχялахр ми փеዩеπችв боዶ ዟይукխг опрэዶоси ебխ յакፗклиቲፒ. Χ πιскዖ ሷрեсвамոке едуհизваζፁ молօ ктеձуչዝбищ շωጻι υнአթукէ напዡሳዧኃ хаկθмጂжаза лаζулըб ощልጴ ኹωпсем клуνоլаዩե иኃ ուድухуку иዚа ևфеγοфе дևфιтαб астዱср օሡи տሳκевቺւоκ. Իሔፉւፄኅозвэ щич щуኆаሠ ιвсጄбуκо. Եዜፌ егቡбеժиቹу χаվош уκуπխጀխջ ጮμիлонե եኦи ռօρυкаγ ожю луղ шыቼዠчቦռ искխդ ей ሉιժևтвիዟ. 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Autant pour les autres lettres, je n'ai pas de mal, autant pour l'expression des sentiments, j'ai l'impression qu'en cinq minutes je n'aurais plus rien à faire dire aux élèves ou alors je rentre dans une très grande explication minutieuse qui n'aurait pas lieu d'être en 4°.Dernière édition par Caro11 le Sam 28 Fév - 1940, édité 1 foisfrimousseNiveau 3Bonjour, Je pense à la lettre du 24 et 26 mars 1671 qui commence par "Je me suis mise à vous écrire au bout de cette petite allée sombre que vous aimez..." FrimoussefrimousseNiveau 3Il y a aussi celle du jeudi 5 octobre 1673 "Voici un terrible jour, ma chère fille; je vous avoue que je n'en puis plus."InvitéInvitéCelle du jeudi 5 octobre 1673 fonctionne bien pour l'expression des 5Pour répondre à ta 2ème question, en général je compare plusieurs lettres de Sévigné en fait j'étudie la lettre intime en début de séquence là j'ai fait 2 lettres de Calamity Jane, puis je reviens plus tard sur Sévigné, en comparant les visées de la lettre une lettre intime, une autre informative, une autre didactique, etc... ce qui fait qu'on ne s'attarde pas trop sur la seule lettre donc le style de Sévigné en général, et en particulier sur cette Je compte étudier une lettre intime puis trois autres lettres de Mme de Sévigné et j'avoue que je sèche un peu sur la lettre intime! Les autres sont tellement plus intéressantes à étudier...SaraswatiNeoprof expérimentéJe fais la lettre "Cette chère enfant..." en suivant les questions du manuel modo je vois - le paratexte- la situation d'énonciation- énoncé ancré/coupé avec les indices dénonciation adverbe "ici, "assise sur ce siège"...- les temps verbaux présent d'énonciation et futur pour la projection ds l'avenirLes sentiments - répétition du verbe de perception visuelle "voir" qui prouve que la souffrance de Mme de S. vient de l'éloignement, du fait qu'elle ne voit plus sa fille- explication de la métaphore "cela me perce le cœur" + autres expressions du même genre- l'énumération = insiste sur la douleur entre les lignes 5 à 10- les questions oratoiresEnsuite ils font l'expression écrite, à la limite tu peux concentrer ton travail là-dessus une fois que tu as revu l'expression des sentiments Sujet 1/ Écrivez la lettre que vous aimeriez recevoir et que vous n'avez jamais reçue...Sujet 2/ Écrivez la lettre que vous aimeriez écrire, mais que vous n'avez jamais osé écrire...Cette séance me sert de tremplin à une leçon de grammaire sur les CC, en particulier de temps et de une lettre d'amour sans fautes d'orthographe", ce ne serait pas mal non plus ! En leur faisant comprendre qu'il y a des destinataires assez malicieux pour corriger les fautes, noter et renvoyer je l'ai fait une fois ou deux, en début de carrière, avec des déclarations enflammées d'élèves, et ça calme tout de suite….henrietteMédiateurEn évaluation, je fais faire un pastiche de lettre de Mme de Sévigné, mais une lettre-gazette, pas une lettre intime. Cela marche toujours très bien et donne des résultats très vous pouvez comparer avec une autre grande épistolière _ Sand, par exemple…Et tant qu'à faire, la lettre très connue à Musset Je suis très émue de vous dire que j'ai bien compris l'autre soir que vous aviez toujours une envie folle de me faire danser. Je garde le souvenir de votre baiser et je voudrais bien que ce soit là une preuve que je puise être aimée par vous. Je suis prête à vous montrer mon affection toute désintéressée et sans cal- cul, et si vous voulez me voir aussi vous dévoiler sans artifice mon âme toute nue, venez me faire une visite. Nous causerons en amis, franchement. Je vous prouverai que je suis la femme sincère, capable de vous offrir l'affection la plus profonde comme la plus étroite en amitié, en un mot la meilleure preuve que vous puissiez rêver, puisque votre âme est libre. Pensez que la solitude où j'ha- bite est bien longue, bien dure et souvent difficile. Ainsi en y songeant j'ai l'âme grosse. Accourrez donc vite et venez me la faire oublier par l'amour où je veux me mettre. George Sand Réponse d'Alfred de Musset Quand je mets à vos pieds un éternel hommage, Voulez-vous qu'un instant je change de visage ? Vous avez capturé les sentiments d'un coeur Que pour vous adorer forma le créateur. Je vous chéris, amour, et ma plume en délire Couche sur le papier ce que je n'ose dire. Avec soin de mes vers lisez les premiers mots, Vous saurez quel remède apporter à mes maux. Alfred de Musset La réponse de George est une merveille de concision Cette insigne faveur que votre coeur réclame Nuit à ma renommée et répugne à mon âme. George Sand fabienneve​rdierreReine MargotDemi-dieuj'ai entendu dire que sand n'avait jamais écrit ça et que c'était une lette qui lui avait été attribuée par la suite..est-ce vrai?_________________Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel SardouLa famille BélierAbraxasDoyenIl semblerait, en fait, que ce soit Musset qui ait écrit la lettre, la réponse, et la réponse de la réponse. On n'est jamais si bien servi… D'autant que l'image de sexualité qui ressort de la lettre c'est assez connu pour que nous ne donnions pas le code de lecture, non ? ne cadre pas avec ce que nous savons de Sand au lit — via une lettre authentique, celle-là de Mérimée à Stendhal décrivant son fiasco avec la bonne dame de Nohan, qui l'a si bien engloutie de bisous maternels qu'il a eu l'impression, explique-t-il, d'être pris sous une avalanche de beurre je cite de mémoire, mais le contenu est à eu près ça. On est assez loin d'une folle du cul amateur de longues bites…sandGuide spirituelCuistre ! Destructeur de légendes ! Malpoli !AbraxasDoyenJe me rappelle avoir lu, du temps de mes premiers boutons d'acné, une lettre apocryphe de Sévigné qui décriait sa nuit de noces. Ça courait à l'époque les cours de récréation, et impossible d'y remettre la main dessus. Quelqu'un aurait ça dans les archives de son grand-père ?sandGuide spirituelJ'ai bien la lettre d'une copine sur le même sujet, mais c'est plus récent...SaraswatiNeoprof expérimentéPendant que j'y pense je rectifie la lettre dont je parlais "Cette chère enfant..." n'est pas dans le manuel Belin, je me suis trompée, c'est Caro11 qui me l'a fait remarquer !! Mais visiblement on la trouve facilement sur le similaires[4ème] séquence lettres - lettre intimeRenseignements sur une lettre de Mme de Sévigné 4e[5] Evaluation finale sur la lettre de Mme SévignéM de Saint-Geniez dans une lettre de Mme de Sévigné qui est-ce ?4eme, la lettre de Mme de Sévigné Votre avis sur mon évaluation de fin de séquence ?Sauter versPermission de ce forumVous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum DEUX FAVORITES MADAME DE BALBI ET MADAME DE POLASTRON Si dans cette troupe brillante de jeunes femmes, qui embellirent les derniers jours de la cour de Versailles, la comtesse de Polastron[1] nous a attirés par le charme de sa grâce mélancolique et tendre, il est une autre figure qui trouve sa place auprès d’elle. Cette séduisante physionomie qui mérite de nous retenir, non pour faire ressortir une ressemblance, mais pour marquer un piquant contraste, c’est Anne Jacobé de Gaumont la Force comtesse de Balbi, toute-puissante favorite du Comte de Provence[2]. Mme de Balbi connut la plus haute faveur en même temps que la fille du comte d’Esparbès de Lussan, mais c’est là le seul rapprochement qu’on puisse établir entre elles. Leurs goûts, leur tempérament offrent les plus frappantes divergences, et si, durant un temps, les fortunes sont égales, elles ne servent qu’à accentuer encore une rivalité, pour ne pas dire une hostilité qui ne cessera de se traduire à Versailles comme en exil. En suivant les deux femmes à travers toutes les phases de leur existence accidentée on peut voir qu’à aucun moment on ne les trouvera réunies et que dans nulle circonstance on ne les rencontrera amies ou alliées. Dès le début, leurs devoirs respectifs doivent d’ailleurs servir l’antipathie de leurs caractères, car les deux maisons auxquelles elles sont attachées ne fusionnent que rarement et ne s’apprécient guère. Tandis que Mme de Polastron fait partie du service de la Reine, Mme de Balbi est dame d’atours de Madame, Comtesse de Provence. La première est étroitement liée à la famille de Polignac dont elle est la proche parente, dont elle partage les inimitiés et les affections, les faveurs et les épreuves. La seconde au contraire est à la tête de la société du Comte de Provence, société qui fait aux Polignac une guerre sourde, mais incessante. Dans les premières années de son arrivée à Versailles, en effet, Marie-Antoinette a vécu dans l’intimité de son beau-frère et de sa belle-sœur ; mais la différence d’idées, de goûts et de sentimens a promptement amené un refroidissement que le temps n’a fait qu’accentuer ; aux affectueux rapports d’autrefois a succédé une froideur mêlée de méfiance. Mme de Polastron est de toutes les fêtes et prend part à toutes les réjouissances, elle patine sur la pièce d’eau des Suisses, elle danse aux bals intimes de la Reine et elle joue avec elle la comédie à Trianon. C’est en distractions moins futiles que la comtesse de Balbi dépense son activité inlassable et occupe son esprit avisé. D’ailleurs, attachée à la maison de Joséphine-Louise de Savoie, elle ne peut qu’imiter sa réserve et suivre son exemple. C’est donc seulement comme spectatrice qu’elle se mêle de temps à autre à la troupe de la Reine, puisque Monsieur interdit à son épouse de figurer au nombre des actrices. La gravité et la précoce sagesse du frère de Louis XVI réprouvent ces futiles passe-temps qu’il juge, non sans raison peut-être, incompatibles avec la dignité royale. Il estime qu’il est regrettable de renverser brusquement les barrières prudemment élevées jadis entre les souverains et leurs sujets, et la suite des événemens ne viendra malheureusement que trop vite justifier le bien fondé de ses alarmes ! Le caractère de la liaison princière de chacune des deux favorites est lui-même essentiellement différent Louise d’Esparbès demeure volontairement dans l’effacement, ne trouvant de satisfaction que dans le commerce de ses amies et aux côtés du Comte d’Artois auprès duquel elle veut être toujours et sans cesse. Ce n’est ni un caprice des sens, ni un calcul d’intérêt qui a triomphé de ses scrupules. Pendant de longs mois, la jeune femme a résisté à sa cour assidue et pressante, mais dans ces réunions journalières où la familiarité résulte de l’intimité, le sentiment n’a pas tardé à éclore. Elle n’a pu rester insensible à l’admiration d’un prince jeune et séduisant, dont toutes les femmes autour d’elle souhaitaient les hommages et se disputaient les sourires, et elle a été touchée peu à peu par la constance de cet esprit frivole, de ce cœur volage que rien si longtemps n’avait pu fixer d’une manière durable. C’est presque à son propre insu qu’elle se laissera aller à répondre aux avances du Comte d’Artois et tous deux s’embarqueront sans y songer dans une liaison qui durera toute leur vie ! La chute de la douce Louise dans les bras de son vainqueur sera presque inconsciente et dès le lendemain de cette défaite qui pour tant d’autres eût été un triomphe, elle n’aura plus qu’un désir, c’est de vivre dans la retraite pour se consacrer tout entière à son amour. Elle a trouvé un aliment à ce besoin d’affection et de dévouement qui la dévorent et qui suffiront désormais à remplir son existence. Elle vivra dans un effacement volontaire, étrangère à toute intrigue, se tenant en dehors de toutes les combinaisons et de tous les rouages compliqués de la politique. Elle ne voudra qu’aimer, et, comme cette douce La Vallière jadis aimée du grand roi, elle ne désirera pas toucher aux choses de ce monde, toute son ambition réside dans son cœur ! La mort même ne viendra pas briser les liens qui l’auront unie à son amant pendant vingt années de son existence. A son lit de mort, résignée et repentante, pourtant, elle ne pourra se résoudre à détester ses anciennes faiblesses et tout en le ramenant à Dieu elle fera jurer à son prince une fidélité éternelle à son souvenir. Tout à Dieu ! » lui dira-t-elle dans sa recommandation suprême, et jusqu’à son dernier jour le Comte d’Artois tiendra religieusement sa promesse. Ce n’est pas aux élans de son cœur qu’a obéi tout d’abord Mme de Balbi en s’attachant au Comte de Provence, et si elle a été attirée par les brillantes facultés intellectuelles du futur Louis XVIII, elle a surtout été séduite par la situation prépondérante qu’elle va trouver auprès de lui. Encore presque une enfant, elle a su plaire à Madame par la gentillesse de ses manières, l’originalité de ses remarques et la vivacité de ses propos ; mais une fois en possession de la charge qu’elle a obtenue auprès d’elle en dépit de tous les obstacles, elle s’aperçoit bien vite que la seule protection de Joséphine-Louise de Savoie serait insuffisante pour lui permettre de se tailler un rôle à sa hauteur. Entre ces deux époux qu’elle a promptement jugés à leur valeur et qu’elle voit si mal assortis, son choix est vite fait ; c’est le Comte de Provence qu’elle va essayer de conquérir, et c’est la faveur de sa femme qui lui permettra de gagner peu à peu ses bonnes grâces. Jusque-là, le Comte de Provence s’est montré peu sensible aux attraits du beau sexe et son tempérament comme son goût lui ont fait rechercher les satisfactions de l’esprit plutôt que les plaisirs des sens ; mais Mme de Balbi ne se décourage pas pour si peu, quelques semaines suffiront pour que le prince, séduit tout d’abord par son intelligence, soit conquis complètement par sa beauté. Parvenue au premier plan, elle donne libre cours à son activité fiévreuse, à son amour du commandement, à sa passion pour l’intrigue ; elle se mêle à toutes les affaires, elle conseille, elle discute et elle agit. A l’encontre de la languissante amie du Comte d’Artois, au lieu d’une voix qui volontairement s’éteint, elle fera entendre les accens d’une énergie qui se dépense. Et malgré cette activité dévorante, cette existence agitée et ces bruyantes aventures, de ces deux femmes si dissemblables, la favorite du Comte de Provence n’est pas celle qui disparaîtra la première. Mme de Polastron mourra jeune, incapable de supporter les maux physiques et les peines morales qui l’ont accablée d’un poids trop lourd ; Mme de Balbi au contraire traversera les révolutions et les émeutes, elle verra les régimes se succéder, et, jusqu’à un âge avancé, vivra d’une vie ardente, intriguant, plaidant, réclamant sans relâche, toujours caustique, l’œil vif et la repartie prompte. Même dans les plus petits détails, la divergence de goûts des deux femmes reste complète, pour la dame d’honneur de la Reine, comme pour la dame d’atour de Madame. Le jeu est exigé par la mode, c’est une quotidienne distraction obligatoire et le plus habituel passe-temps à la Cour ; mais tandis que Mme de Polastron s’en plaint comme d’une charge onéreuse à sa bourse et dont son budget se trouve fâcheusement grevé, Mme de Balbi est joueuse enragée ; elle joue à Versailles, à Coblentz, à Londres et à Paris. Le creps, le whist, le quinze, le cavagnol lui sont également familiers, et l’inventaire de son mobilier dans chacune de ses résidences successives nous donne l’énumération curieuse des nombreuses tables à jeu qui garnissent chaque pièce, depuis l’antichambre jusqu’aux cabinets de toilette. La vieille monarchie qui s’écroule la trouve les cartes à la main, elle traverse ainsi l’émigration et, au retour, elle abat encore des cartes. Le vice » est à la mode ; malgré les efforts impuissans du vertueux Louis XVI, la Reine et ses belles sœurs sont les premières à donner ce funeste exemple. Toutes les jolies femmes jouent avec fureur et se lamentent après la perte inévitable. Les louis glissent entre les doigts roses, » dit un contemporain. Entre les favorites des deux princes, — eux-mêmes si dissemblables par leurs goûts, leurs allures et leurs aspirations, — la nature semble avoir préparé ce contraste. A la fille des d’Esparbès de Lussan, blonde, de ce blond cendré où tout est douceur et lumière, elle avait donné l’exquise joliesse, la grâce attendrie et charmante, en lui refusant le don et le goût de l’intrigue. A la descendante des Caumont la Force elle avait dispensé une beauté toute d’énergie et de vigueur, des yeux de velours, avec une taille de nymphe, une démarche triomphante et une élégance accomplie. Son portrait que je dois à l’obligeante amabilité de son petit-neveu, le duc de la Force, la représente en robe de linon, la lèvre souriante, l’œil moqueur et l’air mutin. Le feu de la passion brille dans le regard, et la physionomie tout entière reflète la volonté, l’ardeur et l’intelligence. La finesse du nez légèrement relevé, les fossettes qui se creusent dans les joues rondes, tout semble concourir à la perfection de ce frais et délicieux visage. De ses doigts fuselés, elle croise sur son sein demi-nu un fichu de gaze blanche d’où s’échappe un bout d’épaule ronde, et un ruban ponceau retient imparfaitement l’abondante masse de ses cheveux de brune piquante. Il suffit de contempler ce portrait empreint à la fois de tant de coquetterie et d’abandon pour deviner quel dut être l’empire d’une femme qui réunissait à la fois tant d’attraits et tant d’intelligence, qui joignait tant de grâce provocante à tant d’esprit et de ténacité. A cet esprit étincelant tous ses contemporains sont unanimes à rendre hommage. Elle est plus pressée de parler que d’entendre, » dit le vicomte de Neuilly, mais on est toujours fâché quand elle se tait. » Aux charmes de la figure et de l’esprit, elle joignait la coquetterie, » ajoute le marquis de Contades. C’était un esprit fier et charmant, » témoigne Hyde de Neuville, et tous ceux qui l’approchent sont d’accord pour déclarer que, quelle que soit la séduction qu’elle dégage, son esprit surpasse sa beauté. » Ces précieux dons naturels qui lui ont été si libéralement départis par la nature, nous la verrons en user largement, mais sans qu’ils soient jamais déparés par l’ombre d’une bassesse. Comme toutes les femmes habituées à dominer, elle ne sait guère se plier à aucune contrainte, et supporte impatiemment tout ce qui met obstacle à ses caprices ou à ses volontés. On la voit alors s’emporter contre qui lui résiste ; et ses colères sont si violentes, qu’elles ne s’arrêtent devant rien, pas même, et c’est son éloge, devant son intérêt. Volage par tempérament, sa morale n’est pas sévère et s’accommode volontiers des principes de large indulgence qui sont ceux du monde qui l’entoure, mais elle ne fait qu’obéir aux mœurs de l’époque et n’a pas de raison pour se montrer plus austère que ses contemporains. Assurément elle n’aura trop souvent d’autre règle que son bon plaisir, d’autre frein que sa fantaisie, et lorsqu’elle obéira à des élans irraisonnés, elle n’attachera aux faiblesses du cœur qu’une importance secondaire. Mais si elle ne brille ni par sa vertu, ni par sa constance, combien en est-il parmi ses compagnes qui donnent un meilleur exemple dans cette cour galante où l’amour est si fort en honneur ? En tout cas, elle a une supériorité qui la distingue de beaucoup d’autres, c’est que l’amour dans son cœur ne fait pas tort à l’amitié ; aussi, dans tous les temps et à toutes les époques, elle gardera des affections très sûres qui lui demeureront inébranlablement attachées. Cette femme coquette et légère, ambitieuse et fantasque, est une amie fidèle et sûre, constante dans ses attachemens. L’empire qu’elle exerçait sur le Comte de Provence s’explique donc aisément. Rebelle aux exercices physiques que son précoce embonpoint lui avait de bonne heure rendus difficiles, vivant pour ainsi dire dans son salon où il se plaisait aux fines épigrammes et aux piquantes reparties, le prince trouvait en Mme de Balbi la réunion parfaite de tout ce qu’il aimait, la beauté accomplie, l’élégance raffinée, le charme des manières, la distinction et la subtilité de l’esprit. Aussi quel attachement il lui avait voué ! Dès le matin, à son réveil, c’est d’elle qu’il s’entretient avec son médecin Beauchêne qui est aussi le sien et toutes ses soirées, d’une façon invariable, se passent au foyer de sa bien-aimée favorite ! Il n’est pas d’éloges qu’il ne fasse de la splendeur de ses cheveux, de la perfection de ses bras et de ses mains, des attraits de toute sa personne. Mais plus encore que sa beauté, il admire ses rares qualités intellectuelles ; ses spirituelles reparties le charment, sa conversation le retient. Quand elle parle, ses moindres mots sont empreints d’une originalité piquante, elle a sur les choses et sur les gens des aperçus inattendus qui n’appartiennent qu’à elle, et elle est douée d’une perspicacité souvent inquiétante pour ses interlocuteurs. Sa mobilité d’esprit est aussi frappante que celle de son visage qui sait exprimer en quelques secondes les sentimens les plus divers, et la seule critique qu’on pourrait faire de cette verve inlassable et étincelante, c’est que la favorite effleure les sujets les plus dissemblables sans avoir le temps de les approfondir. Telle qu’elle est, avec ses qualités et ses défauts qu’elle exagère souvent sans mesure, Anne de Caumont la Force dominera pendant quinze années le Comte de Provence d’une façon absolue, et lorsque, jaloux de cette influence qui nuit à la sienne et se met en travers de ses ambitions, d’Avaray parviendra à les éloigner l’un de l’autre en grossissant les inconséquences de la favorite, en se faisant l’écho de l’histoire jamais prouvée des jumeaux de Rotterdam, ce sera pour le Comte de Provence un déchirement inexprimable ! Ce prince plus spirituel que tendre, plus diplomate qu’amoureux, a alors des accens de douleur sincère et de réelle affliction, et lorsque d’Avaray insiste sur cette naissance prétendue, c’est avec un morne désespoir qu’il lui dit Ne m’accablez pas ! » Mme de Balbi était trop en vue pour ne pas exciter la jalousie et l’envie, mais elle était si prompte à la riposte qu’on ne se risquait guère à la provoquer ostensiblement. Sans être méchante, elle avait le trait piquant, et il était plus prudent de ne pas s’exposer ouvertement à ses vengeances ou à ses railleries. Aux charmes de la figure et de l’esprit, a dit d’elle le comte de Neuilly, elle joignait la coquetterie et un fonds de méchanceté qui la poussait à se compromettre elle-même pour nuire aux femmes qu’elle n’aimait pas et il y en avait beaucoup et aux hommes qu’elle n’aimait plus. » Spirituelle, nous l’avons dit, elle l’était fort ; c’est elle qui plus tard déclarera à la jeune Mme de Maillé la Tour Landry lui faisant sa visite de noces Madame, vous passez la permission d’être jolie, » ce dont la jeune marquise interloquée fut à la fois confuse et charmée. On craignait ses traits acérés Madame, je vous recommande ma réputation, » lui disait une jeune femme en quittant un salon où elle laissait la comtesse. Répondant à Mme de Matignon qui lui reprochait des médisances, elle lui demandait avec calme Eh bien ! sommes-nous quittes ? » Est-il étonnant d’après cela que le comte de Neuilly ait écrit Même dans ses instans de bonhomie, si on la regarde, on retrouve un certain sourire qui avertit que la malice n’est pas loin. » Que ce fût pour se venger de ses mots piquans et de ses sarcasmes, ou par un excès de jalousie suscitée par sa longue faveur, la calomnie s’acharna traîtreusement sur Anne de Cau-mont la Force. Kagenœck et Bachaumont, — et après eux, nombre d’historiens, — lui ont reproché d’avoir fait enfermer dans un asile d’aliénés son mari qui l’avait surprise en flagrant délit et qui semblait peu disposé à accepter son malheur. Toute la procédure du Châtelet et de nombreux dossiers déposés aux Archives nationales sont là pour répondre de l’inanité de cette accusation ; ils contiennent les interrogatoires du comte de Balbi avec le récit détaillé de ses hallucinations maladives, de ses étonnantes fantaisies et de ses tragiques accès de fureur. On y trouve la preuve palpable que ce malheureux était un aliéné dangereux, que sa femme dut avoir hâte de voir éloigner d’elle, et sur l’état de santé duquel tous ses parens maternels et paternels émirent un avis unanime. On l’a accusée d’avoir dilapidé les finances de Monsieur, mais on oublie qu’une bonne part des sommes qu’elle reçut du Prince ne furent que de simples avances qu’elle remboursa en partie par la suite. Mme d’Abrantès, qui ne l’aime pas, a été jusqu’à l’accuser d’avoir mis le feu elle-même à son appartement du Luxembourg pour en faire changer le mobilier et les tentures qui n’avaient pas l’heur de lui plaire. Les dégâts occasionnés par l’incendie montèrent, à l’en croire, à 200 000 livres ; mais elle s’est trompée à la fois sur les dates et sur les chiffres, et les comptes des archives nous apprennent que les dépenses ne dépassèrent pas 7 000 livres. Enfin, si elle fut l’objet des libéralités du Comte de Provence et si le Prince vint souvent combler les brèches que la passion du jeu faisait à sa bourse, ce fut dans une mesure beaucoup moindre qu’on ne l’a raconté. En tout cas, ce ne fut pas pour thésauriser qu’elle profita de ses largesses, car, dès son arrivée en Angleterre au moment de l’émigration, on la voit en proie à la gêne et aux préoccupations d’argent, et, plus tard, lorsque, rentrée en France, elle s’installera à Versailles, sa situation de fortune demeurera modeste. La pension de 12 000 francs que lui continuera Louis XVIII, malgré sa disgrâce, sera sa principale ressource. On a raconté qu’après sa rentrée en France, lorsque par ordre de Bonaparte elle fut exilée à quarante lieues de la capitale, elle s’installa à Montauban pour y ouvrir une maison de jeu dont elle était tenancière. C’est une calomnie absurde, inventée de toutes pièces. Mme de Balbi s’était retirée près de son frère, se rendant seulement chaque été chez sa sœur la marquise de Lordat, au château de Bram Aude où la tradition parle encore de son esprit, de son entrain et de son charme. Pendant ses jeunes années passées à Versailles, Mme de Balbi, rieuse, légère et frivole, avait pris sans doute une large part aux distractions de cette société presque uniquement absorbée par la galanterie et le plaisir, mais il est injuste de l’accabler sous le poids des anecdotes mal fondées qu’on s’est plu fréquemment à rapporter sur son compte. Faut-il croire Tilly, le beau Tilly, lorsqu’il nous la montre, dans ses Mémoires, désignée par de transparentes initiales, l’attaquant sous le masque au bal de l’Opéra et le rendant heureux dès le troisième rendez-vous ? Ses récits sont-ils plus vraisemblables lorsqu’il la dépeint parcourant la nuit les rues de Versailles en quête d’aventures, et faisant elle-même des avances à des amans d’une heure ou d’une nuit ? Ces vaniteuses vantardises ne s’appuient sur aucune preuve, et si, au cours de sa longue carrière, Mme de Balbi fut coupable de faiblesses, si elle se montra inconstante et justifia les jalousies du Comte de Provence par des aventures trop bruyantes, elle ne fut pas l’héroïne des scènes de lubricité vulgaire dont parle Tilly, et elle ne descendit jamais à des amours de bas étage. Quand sonna l’heure de l’émigration, Mme de Polastron s’était éloignée une des premières avec cette duchesse de Polignac qui fut si admirée, tant aimée, tant pleurée, et dont le cœur égalait la beauté elle allait rejoindre le Comte d’Artois. Mme de Balbi, au contraire, installée à Londres lors des journées d’Octobre, reprit le chemin de la France sitôt qu’elle apprit la gravité des événemens qui venaient de se passer ; elle accourut au Luxembourg se ranger aux côtés de Monsieur et remplir auprès de Madame les devoirs de sa charge de dame d’atour. Pendant près de deux années, on la verra demeurer ainsi auprès du Comte et de la Comtesse de Provence, et lorsqu’elle part d’une façon définitive, c’est pour retrouver à Mons, après un voyage sagement calculé, Monsieur qui, sinon plus habile, du moins plus heureux que le roi son frère, a pu quitter Paris et gagner la frontière sans attirer l’attention des populations sur sa route. Si Mme de Balbi avait joui à Versailles et à Paris d’une influence considérable, bien autrement grande allait être celle qu’elle devait exercer désormais. Après sa fuite de Paris, elle se rend à Mons, puis séjourne à Bruxelles, à Liège et à Aix-la-Chapelle à la suite du Comte de Provence, puis enfin, le 7 juillet 1791, vient s’installer à Coblentz. C’est dans cette capitale du bon électeur Clément Wenceslas qu’elle va devenir réellement la reine de l’Emigration. La plupart des jolies femmes, elles aussi, sont arrivées peu à peu ; outre les deux favorites, nombre de divinités » apportent la note jolie de leurs élégances dans la nouvelle cour. Mme de Lage, Mme de Poulpry, Mme de Boigne, la duchesse de Guiche, toutes les habituées de la Galerie de bois, sont successivement venues. Mais elles forment surtout la société de Mme de Polastron, héritière naturelle des traditions des Polignac. Chez Mme de Balbi, il n’y a pas de femmes elles ne sauraient s’accommoder des emportemens de son caractère ni de ses jalousies souvent redoutables. Les deux salons diffèrent autant que ceux qui en font la puissance ou l’attrait. Les caractères des deux princes sont restés comme à Versailles si différens l’un de l’autre ! Parlant toujours et n’écoutant jamais, le Comte d’Artois va bientôt parler d’emporter les retranchemens de Valmy, l’épée à la main, à la tête de la noblesse. Il est familier et altier, élégant et imposant tout à la fois, et possède au plus haut degré cette séduction attirante qui suscite les enthousiasmes et enflamme les courages. Il est téméraire et négligent, étourdi et imprudent ; mais à Coblentz, à Trêves et dans tous les campemens d’émigrés, on ne jure que par lui et aucun prince n’est plus populaire ! » Aussi ces projets d’expéditions, toujours décidés, sans cesse ajournés, entretiennent-ils Mme de Polastron dans de perpétuelles alarmes ! Mme de Balbi, elle, n’éprouve pas les mêmes inquiétudes et n’a pas à s’associer à des projets guerriers, car le Comte de Provence est totalement dépourvu des brillantes qualités extérieures de son frère. Jamais il n’avait marché avec une grande aisance, nous dit un contemporain et, même dans sa jeunesse, il n’avait jamais pu monter à cheval sans être aidé pour s’élever sur l’étrier. » À cette époque de sa vie, son obésité avait augmenté, et il était devenu lourd et impotent au point d’être dans l’impossibilité de s’associer à une action belliqueuse. En revanche, son instruction solide, son esprit délié et curieux l’avaient préparé de bonne heure aux finesses de la politique, et c’est par les voies savantes de la diplomatie qu’il prépare l’exécution de ses desseins. Dans les circonstances les plus critiques, sa fermeté, sa force d’âme, sa volonté demeureront inébranlables, et, dans les plus cruelles épreuves, il saura maintenir ses droits, et sauvegarder la dignité royale en défendant sans jamais faillir les prérogatives dont il aura, en des temps bien difficiles, conservé intact le dépôt. Le marquis de Contades nous a laissé, dans ses Souvenirs, de piquantes appréciations sur la favorite Mme de Balbi, dit-il, femme vraiment extraordinaire par son esprit naturel, a trop marqué à Coblentz, pour que je ne parle pas d’elle, et ce sera, je le jure, avec la plus grande franchise. Jamais femme, peut-être, n’a été plus généralement détestée, sans que j’aie pu découvrir un fait justifiant cette haine universelle. Je n’allais ni dans un lieu public, ni dans une société particulière que je n’entendisse dire du mal d’elle, lui adresser même les reproches les plus graves, et je n’ai jamais vu en prouver un seul. Je la défendais toujours, car je ne regarde pas comme un tort de ne pas plaire à un public malintentionné, et je voulais, d’ailleurs, mettre dans le cas de prouver les faits que l’on avançait contre elle. Ils n’étaient jamais appuyés que sur des on-dit, et des propos des Trois-Couronnes[3]. L’on ne doit, du reste, bien souvent, l’aversion ou la bienveillance générale qu’à quatre ou cinq personnes. Le bon ton à Coblentz était de dire du mal de Mme de Balbi, qui ne faisait point de frais pour faire changer cela. Haute et fière, sûre de l’attachement de Monsieur, elle bravait l’opinion publique et souriait de voir, le soir, tout ce Coblentz malveillant à ses pieds… On trouvait que Mme de Balbi se mêlait trop de la maison de Monsieur ; si elle lui a donné des conseils, ils se sont ressentis à coup sûr de l’énergie de son caractère. Plût à Dieu qu’une semblable énergie se fût communiquée à tous les souverains, et qu’on eût toujours écarté les conseillers trop timides ! Que de femmes à Coblentz ont fait plus de mal que Mme de Balbi et cependant ont trouvé grâce devant le public, parce qu’elles le soignaient davantage ! » Et Contades continue en précisant certains faits qui réduisent à néant bon nombre des reproches dont on l’a abreuvée. Favorite déclarée du prince, elle avait fait de son salon le rendez-vous de la plus brillante société, le cénacle où se faisait et où se défaisait l’opinion. Ecoutons le comte de Neuiliy nous faire le tableau de ces réunions quotidiennes. Intimement lié avec le fils de la favorite, qui servait, comme lui, dans les gardes du corps de Monsieur, il était devenu son inséparable Balbi était alors l’enfant gâté de sa mère, chez laquelle il nous attirait souvent et où l’on trouvait chaque soir un excellent souper. Monsieur n’y manquait jamais. On y était fort gai, je finis par y passer presque toutes mes soirées. Tous les soirs, quand la comtesse de Balbi avait fait son service auprès de Madame, elle rentrait chez elle, où sa société s’assemblait, mais d’abord, elle changeait de toilette ; on la coiffait près d’une petite table qu’on apportait d’une pièce voisine, on lui passait ses robes, même sa chemise en notre présence c’était reçu, et cela nous paraissait si naturel que nous n’y pensions même pas. Je dois dire que, malgré mes yeux assez vifs, je n’ai jamais rien vu de plus que si elle avait eu autour d’elle dix paravens. Nous étions là, Pire, Balbi et moi, petits garçons sans conséquence bien que portant l’uniforme, et des hommes déjà. Mais Monsieur y était aussi et n’y faisait pas plus d’attention que nous. D’ordinaire, il demeurait le des tourné, assis dans un des fauteuils devant la cheminée, la main appuyée sur sa canne à pommeau, dont l’ombre, lorsqu’on la projetait en silhouette, formait Je profil de Louis XVI. Il avait la manie de fourrer le bout de sa canne dans son soulier. Pendant la toilette de Mme de Balbi, qui durait à peine dix minutes, la conversation suivait son train sur le même ton familier et gai… On parlait spectacles, musique ; nouvelles de Paris, chansons, fatras, chronique scandaleuse, Monsieur contait des anecdotes d’une manière ravissante et savait gazer ce qu’elles avaient parfois de graveleux. On jouait à des jeux d’esprit, on remplissait des bouts-rimés, et Monsieur voulait que nous fissions comme lui. On faisait une lecture, et quelquefois, c’était mon tour. Monsieur me passait le livre. Parfois, il fallait faire des vers, et Son Altesse Royale daignait nous donner des leçons de prosodie. On tirait les suicts au sort… » Mais fréquemment aussi la soirée se passe à de plus graves occupations ; on discute les bulletins, on commente les rapports, on apprécie les événemens survenus. Bien souvent encore, on dresse des tables de jeu, car, nous l’avons vu, Mme de Balbi est joueuse, et elle y met une passion, une furie dont rien ne peut donner l’idée. Monsieur s’amuse beaucoup de ce qu’il appelle ses bacchanales. Lorsqu’elle perd, il lui tient tête, et réellement, lui seul ose le faire, car elle est terrible dans ses emportemens et ses colères. Mais son crédit auprès du Comte de Provence lui permet de tout braver. Un petit fait, rapporté par Hyde de Neuville, nous montre quel est son empire sur ce prince. C’était au moment où la Révolution s’en était prise, dans sa rage de destruction, au calendrier lui-même, et où, sous sa loi inexorable, les mois, les jours et les noms eux-mêmes, venaient de se transformer. Ces extravagantes innovations excitaient à l’étranger le plus vif sentiment de curiosité ; aussi Hyde de Neuville, arrivant à Coblentz, avec l’un de ces nouveaux calendriers républicains, obtint, dans la petite cour de Shönbornlust, le plus grand succès. Mme de Balbi, toujours curieuse d’inédit, n’avait pas dissimulé son extrême désir d’en posséder un exemplaire ; malheureusement, Hyde de Neuville n’avait pas la possibilité de disposer du sien, et dès le lendemain, il repartait à l’aube. Mais un souhait de Mme de Balbi était un ordre pour le Comte de Provence, et le matin, à son réveil, la favorite recevait le nouveau calendrier objet de son ambition. Mettant à profit les dernières heures de séjour de Neuville à Coblentz, le prince, avec une galanterie empressée, s’était mis le soir même à la besogne et avait passé la nuit tout entière à copier tout entier avec une patiente minutie, de son écriture droite et menue, le document désiré par sa séduisante amie. Ce témoignage de délicate galanterie est encore en la possession de la comtesse de Bardonnet, petite-fille de Hyde de Neuville, entièrement écrit de la main du futur Louis XVIII. Si on a attaqué à juste titre la moralité d’Anne de Caumont la Force, en revanche, tous ceux qui l’ont connue, sans exception, ont rendu justice à ses brillantes qualités intellectuelles. Par son entrain inlassable, elle savait rendre léger le poids de l’exil, et dans les courts billets qu’elle tournait si joliment, on retrouve encore à chaque ligne le charme et la grâce d’un passé qu’on serait, à cet égard, heureux de faire revivre ! En voici un entre cent autres, écrit à un ami, quelques années après Coblentz, pendant son séjour à Londres Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Voilà de la sagesse des nations ; mais ce qui est de moi ou senti par moi, c’est la tristesse profonde d’aller passer la journée à Straumore ! Le duc de Castries et le baron de Roll viennent m’enlever à deux heures, en me promettant de me ramener à deux heures et demie chez Mme de Belzunce. De grâce, n’allez pas manquer de vous y trouver. Je veux bien déranger ma journée, mais non la perdre… » Ni la concision, ni le trait final ne manquent à ce billet empreint de cette mordante originalité qui lui est propre. En Allemagne ou en Italie, en Angleterre ou en Hollande, partout où elle a passé, elle a laissé les mêmes souvenirs. Il semble qu’on n’ait pu l’approcher sans subir son attraction invincible. Exilée par Napoléon, ou disgraciée par Louis XVIII, son salon de Montauban ou de Versailles restera un centre intellectuel et brillant et jamais, même dans sa vieillesse, elle ne végétera oubliée. Sa fortune et sa puissance se sont évanouies, sa jeunesse et sa beauté se sont envolées, mais son esprit lui est resté, avec de rares qualités de dévouement et de franchise. Aussi, en dépit de la défaveur dont elle est l’objet aux Tuileries, ses amis lui demeureront constamment fidèles ! Amie aussi chaude qu’ennemie dangereuse, — dira M. de Beaumont-Vassy, — elle réunissait dans son salon ce qu’il y avait de plus distingué, et c’était une grande faveur que d’y être admis. Elle savait pratiquer les sélections le ridicule la frappe, la prétention la choque, la médiocrité l’ennuie ! » De telles antithèses suffisent à expliquer bien des colères, mais elles révèlent aussi des qualités rares et sérieuses. Aussi, malgré les graves accusations auxquelles elle a été en butte, malgré l’emportement de sa nature, malgré les égaremens de sa conduite, Anne de Caumont la Force nous apparaît-elle toujours triomphante dans la galanterie comme dans l’intrigue ; et à Coblentz ou à Versailles, sachant mener de front les plaisirs et les affaires, dans ce siècle qui fut celui de la causerie par excellence, elle reste reine par la supériorité de son intelligence, par le piquant de son esprit étincelant et par sa séduction incomparable. VICOMTE DE REISET. ↑ Les Reines de l’Émigration Louise d’Esparbès comtesse de Polastron, par le vicomte de Reiset, tome I, in-8, Emile Paul édit., 1907. ↑ Le deuxième tome des Reines de l’Émigration qui doit paraître dans le courant de l’année sera consacré à Mme de Balbi. ↑ Principal hôtel de Coblentz où se réunissaient les émigrés. 1 2Il n’existe pas d’ouvrage d’histoire contemporaine consacré à la nuit de noces en France. Ceci est à la fois étrange, parce que jusqu’aux années 1960, elle concerne la quasi-totalité de la population, et peu étonnant, puisqu’on s’attend à ce que le déroulement de cette nuit si particulière dans la vie d’un couple, la première du mariage, soit peu connu, en raison de sa forte dimension intime. 3Pensé comme un travail destiné à évaluer la possibilité de prendre pour objet la nuit de noces en thèse, ce mémoire propose une première approche du sujet qui part de la représentation la plus immédiate qu’on peut en avoir l’idée que la nuit de noces est entourée de secrets. 4Une première partie est consacrée à un état des lieux historiographique et bibliographique, et à une présentation des sources mobilisables. De nombreux domaines de recherche sont mis à contribution histoire du corps et de la médecine, histoire de la famille, de l’amour et de la sexualité, études sur le genre, études folkloristes et ethnographiques, études littéraires, sociologie, histoire du spectacle… Quant aux sources, elles sont fort variées archives, articles de presse, essais, manuels, écrits médicaux, biographies, romans, vaudevilles, opérettes, sources iconographiques et cinématographiques, etc. Face à cette abondance, il apparaît que le fait de considérer la nuit de noces comme un sujet tabou est avant tout une idée reçue qui existait déjà au XIXe siècle et qui parvenue telle quelle jusqu’à nous. Cette représentation est prise pour objet dans la seconde partie du mémoire, qui interroge les enjeux du secret nuptial. 5En dépit de leur diversité, les sources présentent une remarquable unité elles jouent presque toutes du mystère de la nuit de noces, que cela soit pour le dévoiler ou pour le préserver. Il est difficile de trancher d’emblée le débat historiographique houleux qui oppose les tenants de la thèse du refoulement global de la sexualité – destinée à rester secrète – aux partisans d’une prise en charge inédite de la sexualité à partir du XIXe siècle – qui se manifesterait par une multiplication des prises de parole sur le sujet. Le premier chapitre de la seconde partie propose une lecture du sujet à travers la notion de double bind. Ni ceux qui insistent sur la nécessité de préserver le secret de la nuit de noces, ni ceux qui entreprennent de le révéler n’y échappent. La double contrainte de cacher et de dévoiler le secret nuptial se déploie dans les sources à travers l’emploi d’un vocabulaire récurrent qui désigne la nuit de noces comme secrète, mais aussi l’attention portée à cacher aux jeunes filles ses aspects concrets l’acte sexuel, et l’embarras éprouvé par ceux qui tentent de remettre en cause ce silence, dont les enjeux moraux et légaux sont préalablement présentés. Par ailleurs, la transition opérée au cours de la nuit entre la sphère publique et la sphère privée, et l’opposition entre les exigences de la société qui fait du mariage un événement public et celles du couple qui veut préserver son intimité, suscitent une curiosité spécifique, qui fait elle-même l’objet de représentations. De nombreuses cartes postales du début du XXe siècle prennent ainsi pour objet les pulsions scopiques de voyeurs espionnant le couple à travers le trou de la serrure de la chambre nuptiale. Le chapitre s’achève par une présentation de formes de transgression du secret nuptial spectacles érotiques, etc.. 6Un autre chapitre propose une réflexion sur les témoignages personnels, qui sont les sources les plus rares. Il étudie la démarche qui consiste, pour les acteurs de la nuit de noces, à dire leur secret. En raison de leur coût d’énonciation, les récits personnels méritent d’être distingués des autres formes de discours plus généraux ou impersonnels. Le fait de révéler son secret est d’ailleurs toujours présenté comme quelque chose d’exceptionnel. Diverses sources sont utilisées mémoires, journaux intimes, lettres, ouvrages médicaux et religieux, articles de journaux, comptes rendus de procès… Elles permettent d’accéder aux témoignages personnels de manière directe quand l’auteur est le protagoniste ou indirecte quand un intermédiaire transmet un récit qui lui a été confié. Une importance particulière est portée à leur analyse pragmatique il faut lier la production du témoignage aux intentions de son auteur, qui l’adapte en fonction du destinataire et du contexte d’énonciation confidence à un ami intime, explication à un médecin soumis au secret professionnel, aveu à un prêtre…. L’étude porte donc sur le contenu des déclarations, mais aussi sur le but recherché, et sur le processus d’élaboration et de transcription du récit. La fin du chapitre montre de façon plus tranchée que contrairement à ce que notre imaginaire actuel projette sur la nuit de noces du XIXe siècle, le secret est parfois brisé avec fracas révélations publiées dans la presse ou divulguées au tribunal.... 7On peut donc estimer que ce sont les précautions prises par ceux qui veulent évoquer le secret nuptial, et les stratégies qui visent à le mettre en scène, qui, éclipsant le nombre des sources disponibles, ont donné naissance au mythe tenace de la nuit de noces comme un secret bien gardé. France Que faire à l'île de Ré les incontournables et plus Visiter les Charentes Maritimes A seulement 10 minutes de la Rochelle, on passe de l’autre côté du temps. L’île de Ré est reliée au continent par un pont, mais ce fil de béton n’est pas assez gros pour laisser passer autre chose que nos voitures vie trépidante, soucis, rien de tout cela n’existe plus sur ce bout de terre. L’île de Ré, quatrième île la plus grande de France, ce sont des paysages très diversifiés, de jolies plages, des marais salants, des balades à vélo, les embruns de l’Océan Atlantique, et la gastronomie des Charentes Maritimes... Ô y a passé 15 jours en famille avec les enfants. Que faire à l’île de Ré ? Elle vous dit tout ! Pourquoi recommandes-tu de passer des vacances à l’île de Ré en famille ? L’île de Ré est une destination idéale pour les enfants comme pour les parents. Un véritable petit coin de paradis où règne calme, sérénité, douceur de vivre avec une grande variété d'activités qui feront la joie des grands comme des petits sport voile, vélo, paddle, canoë culture festival de Jazz en Aout – Jazz au phare – au phare des baleines patrimoine fortification Vauban paysages mer, marais salants, forêt. On prend le temps de vivre, on déconnecte… C’est top pour les urbains qui vivent à 100 à l'heure ! Par ailleurs, l’île de Ré est faite pour être découverte sans voiture en vélo, triporteur ou à pieds. Cette île des Charentes possède d’ailleurs 110 kms de vraies pistes cyclables loin des axes routiers, les enfants circulent donc en toute sécurité qui permettent de découvrir les paysages, les plages, la mer et les villages. Que faire à l’ile de Ré pour l’hébergement ? Où dormir ? Nous sommes restées 15 jours en changeant de villages St Martin de Ré puis la Flotte et je vous le conseille pour découvrir facilement l'ensemble de l'île. Cela évite les trop grandes distances en vélo. -Bon plan hébergement de Voyage FamilySi vous recherchez une villa au top à l'île de Ré, je vous conseille vivement de regarder la Résidence Odalys Les Haut de Cocraud. Si vous recherchez un hôtel de charme pour votre escapade à l'île de Ré, on m'a dit beaucoup de bien de l'hôtel Les Bois Flottais !- -Le bon plan de Voyage FamilyPourquoi ne pas profiter des longues journées ensoleillées de septembre quand l’Ile de Ré se vide de sa marée humaine et retrouve son calme pour camper au bord de l’océan au camping Huttopia Ile de Ré Côte Sauvage ouvert jusqu’au 26 septembre ? Si vous souhaitez prolonger l’été indien pour les vacances de la Toussaint, choisissez le camping voisin Huttopia Ile de Ré Chardons bleus, ouvert jusqu’au 7 novembre. Situé au cœur d’une magnifique pinède à 10 minutes en vélo de l’Océan, le site est idéal pour arpenter l’île, visiter ses beaux villages et admirer les couleurs de l’automne se refléter dans l’ Que faire à l’île de Ré quels sont tes incontournables à voir ? Voici tout ce qu’il y a de bien à voir et à faire à l’île de Ré en famille, mes coups de cœur étant indiqués par ce symbole *. 1 - Se balader dans les villages Saint Martin de Ré et bien d’autresQue faire à l’île de Ré L’île de Ré, ce sont 10 villages dont chacun possède leur identité et leur charme. Mes préférences vont à la Flotte*, Saint Martin de Ré*, Les Portes en Ré*, Ars en Ré*, Sainte Marie de Ré et Loix un ancien village de pêcheur calme et cosy. On déambule dans les petites ruelles pleines de charme avec les jolies roses trémières et… on fait de belles emplettes dans les boutiques de déco* qui permettent de régaler les amoureux de la chine et de la brocante ! Je vous recommande particulièrement la boutique Tintin à Saint Martin en village a aussi son propre marché avec son propre charme Le marché de Ars en Ré. Vous y trouverez aussi le Manège en Chanteur de Donin*, un manège spectacle à ne louper sous aucun prétexte Le marché de la Flotte* Le marché des Portes en Ré* - Bon à savoirLe jeu de pistes RandoJeu permet visiter les villages de l’île de Ré de manière ludique disponible dans les bureaux des offices des 10 villages de l’île. A l’issue du parcours, un cadeau est à récupérer au sein l’office de tourisme de l’île de Ré. Pratique pour inciter les enfants à découvrir les villages !-Lire aussi toutes mes idées de vacances en famille en France- 2 - Passer la journée à la plage de Trousse Chemise aux Portes en Ré*Que faire à l’ile de Ré La plage de Trousse Chemise est magnifique et idéale pour un pique-nique. Vous aurez un sentiment d’immensité et de bout du monde. Je vous conseille d’arriver sur cette plage à marée basse les petits pourront bénéficier de petites étendues d’eau bien chaude et peu profonde pour jouer, courir, dessiner sur le sable ! 3- Partir à la journée en vélo avec pique-nique et arrêt plage*Que faire sur l’île de Ré Voici quelques exemples de sorties sur les pistes cyclables que je vous conseille Entre Saint Clément des Baleines et les Portes en Ré pour la découverte des paysages de marais salants. De la Flotte à Loix une piste cyclable le long de la mer, à éviter un jour où il fait trop chaud car il y a peu d’ombre. De la Flotte à Sainte Marie une piste cyclable dans la forêt, très agréable. 4 - Diner dans une cabane ostréicole*Que faire à l’ile de Ré Il ne faut pas rater la soirée-dîner avec coucher du soleil au sein d’une cabane d’ostréicole, du pur bonheur ! 5 - Grimper en haut du Phare des Baleines* à St Clément des BaleinesQue faire à l’ile de Ré Le Phare des Baleines est l’un des plus hauts phares de France. Il faut grimper les nombreuses marches, mais de là haut, quelle vue !=> Vous aimerez aussi que faire dans la Manche en 4 jours de rêve ! Les autres activités à faire sur l’île de Ré en famille 6 - La balade en âne, à Saint Martin en RéCes panes sont appelés les Ânes en Culottes… Je ne vous dis pas pourquoi, à vous de le découvrir sur place ! Parcours un peu court, mais les enfants adorent. Pour info, les parents sont mis à contribution car c'est vous qui tenez l'âne. 7 - Balade en bateau jusqu'au Fort BoyardToujours sympa de partir en mer et les enfants seront ravis de voir le Fort de leur jeu tv préféré ! 8 - Faire de la planche à voile au village de la Couarde, véritable spot pour les planchistes. 9 - Découvrir les fortifications Vauban de Saint Martin en Ré Quelles sont tes plages à l’île de Ré préférées ? La plage de Trousse Chemise aux Portes en Ré, sans hésitation ! J’en ai parlé un peu plus haut mais pensez à arriver à marée basse, c’est encore mieux ! La plage de la Conche, avec une superbe vue sur le Phare des Baleines. La plage de la Benaie mais présence de vagues lorsque la mer est agitée. Plage de Gros Jonc, bien pour les enfants mais beaucoup de monde. Plage du Grouin, petite plage très agréable, je vous la conseille pour un arrêt goûter lors d’une balade en vélo. Pour info, la température de la mer sur Ile de Ré peut être très agréable voire chaude ! Si ,si l’île de Ré bénéficie du passage du Gulf Stream ! Où manger sur l’île de Ré en famille ? Au Môle à la Flotte pour déjeuner, dîner ou goûter. Plats Maison et moules cuisinées avec pleins de petits légumes. Un délice ! Le restaurant est situé face à la mer sur la digue les enfants peuvent gambader en toute protection en attendant les Martinière à Saint Martin de Ré. Ne pas manquer les glaces, crêpes ou gaufres, il y a un choix invraisemblable !=> Vous aimerez aussi que faire dans le Morbihan en 9 expériences insolites Quel climat avez-vous pendant ce séjour à l’île de Ré ? Plutôt beau avec des températures toujours très supportables. Le gros avantage sur cette île c'est qu'avec les marées, on voit toujours au moins une fois le soleil dans la journée ! Que faire à l’île de Ré pour se déplacer sereinement ? Je vous conseille vivement le vélo, triporteurs, tandem, etc. Si vous avez des enfants petits pas en mesure d'assurer une journée en vélo, pas de panique il existe aussi des navettes les navettes vélo-mouettes, très pratiques et utiles en cas de fatigue et/ou pour réaliser de plus grandes distances avec toutes la petite location de remorque pour les bébés est par ailleurs très pratique et permet de transporter toutes les petites Où louer un vélo sur l’île de Ré A Vel ile en ré, le long de la digue à la Flotte très sympa avec un large choix du vélo classique à l’électrique. En été, il est préférable de réserver ses vélos au préalable surtout si vous avez besoin d'un triporteur, remorque ou Quels sont les accessoires indispensables à des vacances à l’île de Ré en famille ? Une polaire car les soirées peuvent être fraîches, un K-way aussi. Vous pouvez aussi prendre des casques de vélo ! Et si vous Et si vous y allez hors saison, je conseillerais des bottes.=> Vous aimez l'île de Ré ? Vous adorerez le Lake District en Angleterre !Cet article sur Que faire à l’île de Ré vous a plu ?Epinglez-le sur Pinterest pour le retrouver plus tard !Crédit photos Mélanie GaillardDate 2019 Vous aimerez aussi Corse où aller en Corse avec des enfants... on vous dit tout USA Voyage aux USA en famille Posez vos questions, je vous réponds ! 15 Commentaires Les ajouts de commentaires sont désactivés car je suis sur les routes du monde en famille... cette fonction sera de nouveau disponible dés mon retour !

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